J’aurais aimé vous décrire Anna mais je ne l’ai jamais vue.
En revanche, je peux vous parler de sa voix : fine, chantante, céleste.
Anna n’a pas besoin des images et le téléphone lui va bien. Alors, ok, c’est parti pour 720 minutes ensemble… sans se voir. Juste à s’entendre. Les mots prennent toute la place. Le rythme devient information. Les silences résonnent plus fort. Sans parler des éventuels chats dans la gorge qui disent l’émotion… ou le mot qui négocie son chemin vers dehors.
Lorsque nous nous rencontrons, Anna, 52 ans, vit de son métier de masseuse. Mais cette activité la fatigue et elle ne se sent plus à sa place. Elle nous raconte la suite.
1. Pourquoi un bilan de compétences ?
J’avais envie d’arrêter mon activité de massage. Après plusieurs formations (hypnose, PNL, énergétique chinoise…) je n’avais pas eu le coup de cœur que j’attendais. J’avais l’impression qu’un cycle se terminait et que j’étais à un carrefour sans savoir quelle route choisir. Je me sentais un peu seule avec mes questions.
2. Pourquoi avec moi ?
Une amie m’avait parlé du bilan de compétences mais j’en avais déjà fait un à 30 ans et je n’étais pas très convaincue. J’ai creusé malgré tout… Lorsque nous nous sommes parlées, j’ai senti votre énergie et votre ouverture. J’avais lu des avis de certaines de vos clientes qui citaient un travail sur l’émotion, et ça me parlait bien !
3. Surprise du parcours ?
J’ai été très étonnée de vos suggestions de métiers qui ont élargi la réflexion car je ne connaissais pas le métier de biographe ou d’iconographe. Cependant, je n’exclus pas, un jour, de réaliser des biographies.
4. Les souvenirs les plus marquants ?
Je crois que ce sont les enquêtes que j’ai menées auprès de professionnels. Elles m’ont permis d’arrêter de fantasmer sur certains métiers. Elles ont été aussi très utiles pour me confronter à mes peurs.
5. Le résultat du bilan ?
Mon expérience de chanteuse et mon goût pour l’expression artistique m’ont d’abord orientée vers le métier de voix off. J’avais déjà sélectionné une formation et les enquêtes métier m’avaient permis de cerner le secteur et ses codes. Je me sentais prête à y aller.
Paradoxalement, c’est lorsque j’ai été sur le point de concrétiser que j’ai été rappelée par ma véritable passion : l’écriture. Le travail en bilan m’a finalement permis de me donner cette permission. Je me suis autorisée à me consacrer davantage à l’écriture de mon roman. J’ai réalisé que c’était ce qui était le plus important dans ma vie.
Cette prise de conscience a changé mon regard sur mon activité de masseuse. Elle n’est pas vibratoire mais a d’autres avantages. Elle me sert à payer mes factures, me donne le temps et la sérénité nécessaire à l’écriture. C’est un outil au service de ma passion.
6. Quels sont pour vous les ingrédients d’un bon bilan ?
Le rôle du consultant. Pour moi, vous avez été comme un miroir et vous avez reflété mes pensées, mes émotions. Vous avez permis un travail intérieur. En fait, votre job, c’est un peu psy à visée métier !
7. Quelles sont pour vous les 3 qualités dont il faut faire preuve lors d’un bilan ?
- L’écoute
- L’acceptation
- L’humour… pour que ce travail reste léger.