Ça y est, c’est décidé, après quelques hésitations … vous vous lancez !
Vous commencez votre bilan de compétences.
Je vous vois vous engager avec Espoir, Curiosité et Volonté.
Mais attention, votre état d’esprit pourra influer sur le résultat de votre bilan.
Dans les premières séances de mes bilans de compétences, je parle souvent des écueils à éviter pour que le parcours porte tous ses fruits.
J’en ai listé 7 et vous les partage ici.
1. Confondre transition professionnelle et… course de vitesse
Alors oui, on pourrait penser que dans notre société où tout est accessible immédiatement, votre transition professionnelle va, elle aussi, être rapide !
Sauf que, si la transition professionnelle était une course, ce serait plus…. un marathon qu’un sprint !
Alors, bien sûr, ça arrive… et j’ai vu certaines personnes prendre des décisions dès la fin de l’accompagnement, ou même pendant…
Mais le temps du changement n’est pas toujours le temps de l’accompagnement.
Difficile, voire impossible de faire des pronostics sur ce temps de la prise de décision qui engage votre vie, parfois celle de votre conjoint, voire de votre famille.
Il peut y avoir des saisons à respecter, des temps de maturation….
La bonne décision, c’est celle que vous prendrez lorsque ce sera le juste moment… pour vous.
2. Vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain
Lors de nos premières séances, vous me confiez souvent cette envie de tout plaquer : changer d’entreprise, changer de métier, changer de secteur, changer de vie….
Puis vous constaterez peut-être que la situation est plus subtile qu’elle n’y parait….
Peut-être que vous pestez contre votre manager, que vous avez un conflit de valeurs avec votre entreprise…. Mais que vous aimez profondément votre métier….
Et vous découvrez alors que vous n’êtes finalement pas destiné(e) à partir tout de suite élever des chèvres dans le Larzac….
Tout plaquer n’est peut-être pas la seule et unique option.
3. Tout raconter à votre mère !
Vous pourriez être tenté(e) de partager votre parcours de bilan avec des personnes de votre entourage…. Mais pas avec n’importe qui !
Choisissez bien vos confidents pour éviter les questions du type :
- « T’en es où de ton bilan ? »
- « Alors, t’as trouvé le job de tes rêves ? »
- « Alors, t’as combien d’entretiens ? »
Privilégiez les membres de votre club de vie professionnel.
Pour cela, c’est très simple :
Dessinez un cercle (ou un cœur).
A l’intérieur, notez les noms de celles et ceux qui vous respectent profondément, voire…vous admirent, bref… qui croient en vous et qui sont savent que vous allez réaliser votre projet.
Vous pourrez accrocher votre club de vie professionnel au-dessus de votre bureau ou le glisser dans votre carnet préféré.
4. Céder au chant des sirènes du changement
Il parait que l’amour dure trois ans… peut-être 😉
Mais l’amour professionnel peut durer plus longtemps !
Ne cédez pas aux discours qui vous inciteraient à « sortir de votre zone de confort » et à privilégier le changement à tout prix….
Une cliente me disait récemment qu’elle culpabilisait d’avoir passé 17 ans dans la même boîte…. Comme s’il fallait changer régulièrement d’entreprise pour être perçu comme une « personne dynamique » !
On peut passer 17 ans dans la même boîte et vivre des changements (postes différents, équipes différentes, compétences différentes, managers différents…).
Comme dit ma superviseuse, demandez-vous toujours… « qui a dit qu’il faudrait….? ». Vous pourriez être surpris(e) de la réponse….
5. Mettre trop d’espoir dans les tests de personnalités
Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvais nouvelle pour vous… mais non, les tests ne répondront pas à vos questions existentielles du type : « pour quel métier suis-je fait(e) ? »
Ils ne vous diront pas, telle une boule de cristal, pour quel métier vous êtes fait(e).
Ne surestimez pas le passage d’un MBTI, d’un RIASEC ou d’un Profil Pro.
Certes, le débriefe peut-être éclairant car il vous permettra de vous positionner. Vous pourrez être d’accord ou pas avec les conclusions du test et ce sera un élément supplémentaire dans notre dialogue.
En revanche, je suis convaincue que personne ni aucun test n’a ce pouvoir de vous dire pour quel métier, quel projet, quelle voie vous êtes fait(e)….
Ouf ! Vous êtes bien l’auteur.trice de votre vie !
6. Foncer les yeux fermés
Après quelques semaines, vous pouvez avoir la sensation d’avoir trouvé … votre voie… C’est alors l’enthousiasme qui l’emporte et vous pouvez être tenté(e) de foncer… et de passer à l’acte car Impatience est forte.
Je vous conseille le contraire… Lorsque vous avez l’impression d’avoir trouvé ce Graal, testez-le, ne cédez pas à l’urgence et continuez à prendre votre temps.
Rencontrez des professionnels, écoutez-les et parlez de votre projet !
Il arrive que nous préférions une version fantasmée de notre projet à une version plus réaliste. Or, la transition professionnelle s’inscrit dans le concret et le du réel.
Ne confondez pas fantasme et projet.
7. Négliger la dimension émotionnelle de votre transition
La transition professionnelle n’est pas un long fleuve tranquille.
Elle s’apparente plus à une descente en rafting qu’à une croisière sur la Loire.
Normal… on ne se sent plus bien là où on est… mais on ne sait pas encore où l’on veut aller…. Alors ça tangue !
Bienvenue à toutes ces émotions que vous n’attendiez pas : impatience, enthousiasme, joie, espoir de la nouveauté mais aussi… peur de l’inconnu, tristesse à l’idée d’arriver à la fin d’un cycle, incertitude, découragement…
Dans ces moments de haut et de bas, ne misez pas tout sur votre projet professionnel….
Continuez à bouger, à prendre soin de vous et à voir les membres de votre club de vie.
C’est là aussi que vous puiserez le réconfort et la force dont vous avez tellement besoin.